14 août 2009

Le fameux PACS qui ''booste'' la mutation...


Un sujet qui me tient à coeur... (encore faut-il avoir un coeur !). Le sujet est toujours le même : les MUTATIONS.
Actuellement les mutations inter académiques (pour changer d’académie) sont quasiment paralysées dans plusieurs disciplines et pour de multiples raisons :
- nombre de places aux concours d’entrée en diminution,
- des départs en retraite non remplacés (Merci qui ! Merci Darcos et Sarko),
- nombre d’annuités augmentées,
- enseignants sans emploi du temps,
- augmentation du nombre d’heures effectuées par chaque enseignant,
- les règles de mutation avec le PACS notamment,
- …
Tout ceci mérite peut être des explications.
Si il y a moins de personnes qui entrent dans le métier, cela veut dire qu’il y aura moins de personnes qui auront moins de points que vous pour les mutations. Si la pyramide des âges est coupée à sa base, cela revient à dire que les derniers qui sont arrivés vont rester "nouveau" pour longtemps. Et les nouveaux ont forcément moins de points pour les mutations que les anciens c’est mathématique, donc il faut patienter (longtemps) pour obtenir une mutation.
Pour les annuités, c’est simple, les enseignants en fin de carrière se trouvent le plus souvent dans des zones géographiques intéressantes (le bord de mer par exemple, la Bretagne, Nantes, Rennes, Plérin-Sur-Mer...) et également dans des établissements désirés. Mais cela ne partent plus en retraites car ils doivent faire plus d’annuités pour partir avec une retraite pleine, résultat les nouveaux enseignants qui ont été pris aux concours en vu de remplacer ces futurs retraités, ne remplacent plus rien... Il existe même des enseignants sans poste ! Ces enseignants attendent un poste pour pouvoir travailler. Ces enseignants sont répartis un peu partout sur le territoire mais seulement dans quelques disciplines. Chaque académie essaye de trouver un moyen pour utiliser cette main d’œuvre. Et d’éponger ce désordre comme ils le peuvent !
Actuellement, ils sont reclassés dans une autre matière (sans leurs laisser le choix) qu’il n’est pas la leur avec pour seule et unique formation quelques jours (je dis "quelques" mais dans le cas que je connais il s’agit de deux jours précisément), par contre ils ont une décharge de plusieurs heures par semaines. Enfin ça veut tout simplement dire qu’ils doivent se débrouiller tout seul pour ce changement important dans leurs carrières (je ne développe pas ce thème ici, car ce n’est pas le sujet), bon courage à eux.
Ces enseignants qui changent de matière ''contaminent'' donc (sans le vouloir) le système de mutation à d’autres disciplines. Et d’autres disciplines sont à leurs tours paralysées.

Passons aux heures supplémentaires (j'en fais le plus possible, je suis de droite). Plus un enseignant fait d’heures supplémentaires et plus il prend la place d’un autre professeur (c’est valable pour toutes professions), actuellement notre ministère fait ce qu’il peut pour aller dans ce sens là. Résultat là où des postes pourraient être créés, des heures supplémentaires sont distribuées. Donc moins de mouvement, qui permettrait de fluidifier un peu les mutations (là, je fais amende honorable, je suis un consommateur d'heures supplémentaires).

Puis le fameux PACS qui "booste" la mutation. C’est bien simple, les points sont donnés au titre du rapprochement de conjoint, mais dans la quasi-totalité du temps, ce n’est pas un rapprochement que les personnes veulent faire. Car il est plus simple que ce soit le conjoint qui soit en province de venir en région parisienne (tout le monde peut obtenir cette mutation pour l’année suivante) mais bien sûre, ce n’est pas leur souhait. Ils veulent partir de la région parisienne, et je ne parle pas des PACS blancs.

Les personnes non pacsées passent donc après.

Mes propositions : Le système de mutation est très complexe, j’ai d’ailleurs parlé de cinq points différents. Il faut avoir une vision globale du problème et non pas examiner les problèmes cas par cas.

Il est inutile de recruter des personnes au concours, si ce n’est pas pour les utiliser. Il y a de la place pour tout le monde, la preuve, c’est qu’on nous incite (le mot est peut être faible dans certains cas) à faire des heures supplémentaires … Si il y a des personnes qui n’ont pas d’emploi, il ne devrait pas y avoir des heures supplémentaires à distribuer !
Et sinon, pour permettre une fluidification des mutations, sachant que le point noir réside sur deux et uniques académies, je parle bien évidemment de l’académie de Créteil et Versailles. Il faudrait instaurer une sorte de "service militaire" pour les enseignants. A effectuer coûte que coûte leur 1ère année dans l’une de ces académies.
Car plusieurs enseignants ne passent pas par la case région parisienne (suivez mon regard.... bouhouhouuuuuuuuuuuuuuu), soit ils sont pacsés (suivez encore mon regard - je ne vise personne) ou mariés (l'amour rend aveugle, le mariage rend la vue) avant d’entrer dans la grande maison, soit ils avaient déjà des points en tant que surveillants, soit ils étaient tout simplement dans le privé, mais ont voulu se reconvertir et ils ont fait valoir leurs années de cadre, ou ils étaient dans la fonction publique (France Télécom, militaire, …). Dans ce dernier cas, ils ont un nombre de points à faire pâlir n’importe quel autre enseignant (et je divague...).

Les répercussions : Comme toute secousse sismique... Si tous les enseignants faisaient au minimum une année scolaire en région parisienne, ça diminuerait le besoin en enseignant dans ces deux académies. Et par conséquent chaque professeur verrait sa durée d’enseignement en région parisienne diminuée.

Les problèmes éventuels : Du fait de mettre en place cette année incontournable dans les académies peu voire pas demandées par les enseignants, ceci augmenterait le nombre d’enseignants qui viennent en coup de vent (une seule et unique année). Remarquez, deux ans c’est peut être mieux... que cinq, huit, douze, quinze...
Je divague...
Et moi, moi, moi, moi...
Fin Novembre, soit 2 mois ½ après la rentrée, je vais faire mes voeux... "Mutation", ce mot suffit à faire peur aux enseignants. Pourquoi ? En passant le concours, je savais que j'irai enseigner loin de la Bretagne, mais je ne me doutais pas de la durée.
Je vais vous expliquer, soyez attentifs.
Pour la 1ère année nous avons 21 points (c'est le minimum). En ayant ce barème, la plupart des académies sont inaccessibles. Chaque discipline à ses propres barèmes (ces dires ne sont donc valables que pour ma matière). Les seules académies que nous pouvons choisir, sont Versailles, Créteil, Nancy... j'avais donc choisi Nancy.
Première année : TZR : Titulaire sur Zone de Remplacement. Remplaçant.
Deuxième année : Titulaire stabilisation.
Troisième année : en septembre prochain, j'entame ma deuxième rentrée en tant que titulaire de mon poste.
Vous pensez, que 2 ou 3 ans suffisent pour que ces autres académies soient accessibles. A raison de 7 points par échelon, il existe 11 échelons sur la totalité de la carrière d'un enseignant (7 x 11 = 77 points), de 65 points tous les 4 ans à condition de rester sur le même poste (et ce ne sera pas mon cas). Il faut donc attendre 16 ans au même endroit, pour pouvoir enfin envisager un départ ultime.
Il existe bien évidemment d'autres solutions, dont certaines sont parait-il risquées.
Solution 1 : "les Pacsés", la plus répandue entre enseignant. Se Pacser, mais attention, ce n'est pas aussi simple que ça. Il faut que votre pseudo-conjoint, travaille dans la région où vous souhaitez être muté. Pour cela, il faut avoir des amis (un seul suffit) très compréhensifs, sûrs et qui travaillent. Vous l'aurez compris par vous même, il n'est pas nécessaire de s'aimer ! (L'amour n'existe pas). Certains acceptent de se pacser pour quelques euros ou par simple amitié. Ce système vous assure une mutation en 3 ans maxi. C'est très apprécié car c'est le plus efficace et le moins risqué, aucun contrôle n'est effectué par le ministère.
Solution 2 : "les battants", demander un établissement APV (Affectation à caractère Prioritaire justifiant d'une Valorisation), je précise que la valorisation financière est plus que minime. Les établissements APV, ouvrent droits à des bonifications, 300 points sont données à la fin de 5 années complètes d'enseignement, si vous vous arrêtez en cours de route de manière importante (arrêt maladie…), le temps comptabilisé est suspendu. Les établissements sont classifiés APV, s'ils ont l'un des 4 intitulés, PEP IV, ZEP, zone sensible ou zone violence, certains de ces établissements peuvent avoir plusieurs de ces intitulés, voire les 4 à la fois (c'est le gros lot !). Cette seconde solution est risquée moralement voire physiquement. De plus, il faut absolument finir les cinq années pour obtenir ces fameux points.
Solution 3 : ''les atypiques". Les autres solutions sont "atypiques", vous obtiendrez des points supplémentaires, si vous avez la garde d'un enfant (impossible), vous étiez fonctionnaire auparavant (non), vous êtes handicapés et justifié de soins (je ne sais pas), sportifs de haut niveau (danseur de KM), originaire d'un DOM TOM (non, je ne viens pas des colonies).
Je récapitule :
7 points par échelon, je suis à l'échelon 4 : 4 x 7 = 28 points.
titulaire du poste depuis 2ans : 10 point par an : 10 x 2 = 20 points.
Youpi... j'ai 48 points !

4 commentaires:

Naly de Salm a dit…

Mon Dieu que c'est compliqué tout ça !!! Bon courage !!!

Anonyme a dit…

Expert en tricheries, après le bourrage d'urne lors de l'élection de la première secrétaire, falsifications administratives... Service obligatoire en région parisienne... qu'est ce qu'on entend pas là ! Les obligations ne valent en gros que si elles s'imposent au autres, un umpiste qui triche est un méchant, le socialiste qui trafique lui est gentil ?!? Peu cohérent ! Où est l'exemplarité !?!

Anonyme a dit…

Hello,
tu as tout à fait raison, c'est vraiment scandaleux ! Moi je suis coincé à Créteil depuis... 9 ans tout simplement parce que je suis honnête ! C'est très difficile à vivre car autour de mois tous ceux qui ont triché vivent leur petite vie tranquille depuis toutes ces années...

Anonyme a dit…

Désolée mais il y a des profs pacsés par amour. Et oui, le conjoint n'a pas envie de monter en RP alors que tout le monde veut la quitter.
Signée: une première année qui attend avec impatience sa mutation l'année prochaine!MARRE de mettre ma vie privée entre parenthèse alors que les recrutements dans l'éducation nationale relèvent de la stratégie politique!