10 mars 2007

J'ai la mémoire qui flanche...

Les Témoins.
1984. Un jeune provincial victime du Sida, une jeune mère pas si maternelle, un mari qui se détourne d’elle, un docteur amoureux dans le vide, épris de romanesque flamboyant et d’une pulsion de vie dévorante, le nouveau film d’André Techiné scrute entre désir, passion et aspiration au bonheur... la maladie qui frappe.
Pourquoi les Témoins ?
Cela correspond probablement à un moment du film où le personnage de Sami Bouajila demande à Emmanuelle Béart, qui joue un écrivain, à quoi ça sert d’écrire ? A quoi ça sert de témoigner ? Elle répond tout simplement qu’il s’agit de rendre compte du passage du héros du film parmi eux. C’était aussi un devoir de mémoire personnel par rapport à cette époque qui nous a touché.
Malgré la thématique sombre, le film est plutôt un appel à la vie. Effectivement, tous ces personnages aspirent au bonheur. C’est de cela dont il est question. Il ne s’agit pas de se complaire dans les conséquences du malheur. Pourquoi alors parler du Sida, de la liberté sexuelle et de la famille aujourd’hui ?
C’est une urgence d’en parler aujourd’hui car c’est lié à la liberté des mœurs. C’est une donnée essentielle de nos démocraties. Et puis pour Téchiné, ça lui tenait à cœur dans la mesure où c’est une époque qui l’a beaucoup touché, où beaucoup d’amis ont disparu. Ce film répond à la nécessité de témoigner...
Un samedi soir au ciné entre potes !
Ah si, j'ai écrasé un chat ! R.I.P.

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