18 décembre 2008

Une première victoire qui en commande d'autres...

Report de la réforme du lycée : une première victoire qui en commande d'autres !
Par un communiqué paru le 15 décembre sur le site du ministère de l'Education nationale, Xavier Darcos a annoncé le report de la réforme du lycée dont il devait présenter les derniers contours demain lors d'une conférence de presse désormais annulée.

Depuis plusieurs mois, nous dénonçions le caractère autoritaire de cette réforme du lycée, annoncée sans réelle concertation, dont les fondements semblaient purement comptables et les principes faisaient craindre une mise en concurrence accrue entre établissements et entre élèves. Il faut se féliciter donc de ce report.

Cédant aux multiples signes – mobilisations massives depuis la rentrée, vote-sanction contre son action lors des récentes élections professionnelles, blocages de plus en plus nombreux de lycées ces jours derniersle ministre choisit « de prolonger les discussions » et d'atteindre une « large concertation avec les représentants des enseignants, des lycéens et des familles ». Mais cette volonté d'écouter enfin la communauté éducative est bien le service minimum auquel le ministre devrait s'astreindre, tout comme les excuses qu'il a adressées la semaine dernière aux enseignants de maternelle sont bien à la base du respect qu'il leur doit !

Cette décision marque évidemment un premier recul important de l'action de la majorité présidentielle dont nous ne pouvons que nous réjouir. Mais elle ne peut faire illusion sur les multiples attaques libérales et anti-sociales que notre président et son gouvernement entendent poursuivre dans le domaine de l'éducation ou dans d'autres.

Les député-e-s socialistes, communistes et républicains maintiennent leur exigence du retrait des graves attaques conduites ces dernières années par la droite en direction du travail, des retraites, de la santé, de la culture, des services publics. Ils mèneront avec conviction leur travail d'opposition aux réformes dangereuses qui se préparent vis-à-vis du repos dominical ou du logement social. Ils continueront de proposer des solutions alternatives et progressistes aux multiples crises, sociales, économiques, financières, écologiques, que vivent en première ligne les plus faibles depuis une trentaine d'années.
Les seuls défaites sont les combats que l'on ne mène pas !

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