21 février 2007

Un pouvoir nommé désir...

Un mardi, de retour de Rennes pour voir Ségolène... oui... plus d'une heure de bouchons, une salle pleine à craquer, des attentes, des espoirs... des cris, des applaudissements... une force se construit, une victoire se dessine !
Le zapping de la campagne.


19 février 2007

Ségolène Royal a donné un nouveau souffle à sa campagne. Avant de voir si elle remonte dans les sondages, notons déjà le premier succès, indéniable : le monde. Près de 10.000 personnes étaient à Rennes et plus de 9 millions de téléspectateurs ont regardé Ségolène Royal, le lundi 19 février sur TF1. Elle bat donc la prestation de Nicolas Sarkozy et fait la meilleure audience pour une émission politique des 15 dernières années ! C’est donc un 1er signe que son équipe doit savourer, surtout aux vues des récents sondages, mauvais pour Ségolène Royal, puisque l’a présentant battu au second tour quelque soit le scénario. Sur TF1, il s’agissait donc de juguler une hémorragie sondagière et une crise, 8 jours après la présentation de son pacte présidentiel.
Que retenir de la prestation de Ségolène Royal ?
D’abord, son style : proximité, pédagogie, simplicité, émotion (feinte ou sincère, à vous de juger).
Ensuite, elle a relooké le socialisme en direct qui devient un mélange de social et de réalisme économique, avec pour méthode le gagnant-gagnant, le donnant-donnant, c'est-à-dire plaire à tous sans fâcher personne.
Mais la prestation de Ségolène Royal a surtout consister à réaffirmer son projet, à démontrer sa faisabilité, par la relance de la consommation… manière de répondre à ceux qui s’inquiètent de ses 100 promesses alors que les caisses de l’Etat sont vides et que personne ne nous dit comme les remplir. Elle a consisté aussi à rassurer son camp, d’où une mise en avant des mesures de gauche telles les hausses du Smic, des petites pensions ou des crédits de recherche.
Finalement, le seul regret (dû au format de l’émission d’ailleurs) c’est que le panel de français n’a exposé que des préoccupations quotidiennes – certes importantes – mais qui ont fait l’impasse sur des dossiers très lourds et primordiaux tels la politique étrangères des candidats, le financement des retraites, la réforme des institutions, la culture, etc…
On était dans une sorte de jeu ''Allo Ségo, Bobo, quel traitement il nous faut !''
Sur deux critères au moins, Ségolène Royal aura réussit son pari : la défense des mesures phare de son programme et l’affirmation de son style (même si elle a une crédibilité à affirmer, d’où une nouvelle sortie féministe : « la France a besoin d’une femme à sa tête », etc…). Mais le chemin vers le second tour est encore long, avec une réorganisation de sa campagne d’abord, puis, pour être visible, Ségolène Royal ne pourra faire l’économie d’une opposition frontale avec Nicolas Sarkozy. Non pas homme contre femme mais projet contre projet ce qu'elle a fait hier soir à Rennes...

Segolene - Pacte présidentiel - 100
envoyé par da93

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