Le 8 février, la grève sera unitaire...
FSU, UNSA éducation, FERC-CGT, SGEN-CFDT et FAEN : les cinq fédérations de l’éducation appellent à la grève le 8 février, dans le cadre de la journée d’action des fonctionnaires pour le pouvoir d’achat :
- le maintien du pouvoir d’achat du point en 2006 ;
- L’augmentation des salaires pour 2007 sur la base minimum de l’inflation prévue, soit 1,8% ;
- Le rattrapage sur les pertes intervenues depuis 2000 (+ de 6%) ;
- Une refonte globale de la grille indiciaire.
Objectif : contrer les restrictions budgétaires qui s’ajoutent aux attaques répétées contre nos métiers, à la dégradation des conditions de travail et au développement de la précarité.
Pourquoi ? Profs : blues, lassitude et colère dans la salle de profs... (et moi qui commence...)
Les enseignants manifestent contre la casse de leur statut. Particulièrement attaqués dans leur profession, les profs d’EPS devraient être nombreux à se mobiliser.
Fatigués. Pas l’abattement total, non. Mais fatigués. Les enseignants semblent avoir le moral pas très loin des chaussettes. Certains parlent de coup de blues, d’autres préfèrent dire lassitude. Et à coup sûr, les profs en ont assez du sort qui leur est fait. Il n’en va plus seulement des mesures assénées depuis quatre ans. Mais d’une mise en cause galopante de leur professionnalisme, sous-entendue tantôt par les réformes, tantôt par les remarques assassines que l’entrée en campagne électorale exacerbe.
Les enseignants manifestent contre la casse de leur statut. Particulièrement attaqués dans leur profession, les profs d’EPS devraient être nombreux à se mobiliser.
Fatigués. Pas l’abattement total, non. Mais fatigués. Les enseignants semblent avoir le moral pas très loin des chaussettes. Certains parlent de coup de blues, d’autres préfèrent dire lassitude. Et à coup sûr, les profs en ont assez du sort qui leur est fait. Il n’en va plus seulement des mesures assénées depuis quatre ans. Mais d’une mise en cause galopante de leur professionnalisme, sous-entendue tantôt par les réformes, tantôt par les remarques assassines que l’entrée en campagne électorale exacerbe.
''J’ai le sentiment qu’elle va se faire sur notre dos'', résume P., professeur de physique au collège. Enseignant depuis six ans, il en a passé cinq en tant que TZR.
Comprendre : titulaire sur zone de remplacement, appelé à suppléer ses collègues absents. Inconfortable, raconte-t-il. ''Je ne savais jamais dans quel établissement j’allais être affecté, ni pour quelle matière''. Pendant quatre ans, il a été appelé sur des disciplines qui n’étaient pas la sienne. Cette année, il est sur un poste fixe, mais ce nouveau confort n’empêche pas l’inquiétude. Une réforme des filières dort dans les tiroirs ministériels, dont on ne leur dit rien.
Alors, quand, en sus, les candidats exhument les poncifs sur les profs qui ne travaillent pas assez, ça ne passe plus. De nouveau, cette vieille idée que l’on ne travaillerait que dix-huit heures. Lui, sait qu’il explose le forfait. Syndiqué à la FERC-CGT, il ne se sent pas abattu pour autant, et manifestera. ''Mais c’est usant, admet-il. Nos postes sont supprimés, nos salaires bloqués, nos statuts cassés. Et en plus, on nous considère comme des boulets financiers''.
Il n’est pas le seul, loin s’en faut, à avoir Ségolène Royale et ses ''35 heures de présence'' dans le nez. Diffusée sur Internet, la vidéo où on l’entend dire que les profs ne passent pas assez de temps auprès de leurs élèves a fait quelques ravages.
Il n’est pas le seul, loin s’en faut, à avoir Ségolène Royale et ses ''35 heures de présence'' dans le nez. Diffusée sur Internet, la vidéo où on l’entend dire que les profs ne passent pas assez de temps auprès de leurs élèves a fait quelques ravages.
Blues à tous les étages ? Du ras-le-bol, de la colère, d’accord. Mais on ne va tout de même pas déprimer. C’est vrai, certains collègues qui partent à la retraite me souhaitent bon courage pour un avenir qui s’annonce sombre... ou radieux...
1 commentaire:
Juste une précision... Le rectorat peut PROPOSER un remplacement à un TZR dans une autre discipline, mais en aucun cas l'imposer. Les TZR ne peuvent être CONVOQUES que sur des postes d'enseignement de leur discipline. Maintenant, il est vrai que c'est du jour au lendemain sachant que les TZR ont 48h pour rejoindre leur poste... et qu'il y a généralement moyen de s'arranger avec les patrons des établissements d'accueil.
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