28 novembre 2006

Broyer du noir...


Ce matin, on m'a parlé de stratégie pour éviter tout le monde, j'ai vaguement nié avant que confirmer, de m'écraser, par pitié, lâchez-moi et il est même pas dix heures qu'il faut déjà écraser les larmes. Hier était une journée n'importe quoi, aujourd'hui prend le même chemin, hier P. et S. m'ont fait rire très fort et entre les mots qui crissaient sur la vaisselle, mes histoires à suspense les faisaient rire. Je continue à croire que les jours finiront nécessairement par aller mieux même quand les larmes tombent sur la bouffe et que la faim me fait tourner de l'oeil. J'attends des signes qui ne viennent pas, je m'accroche à des instants qui finissent par se délaver à force d'y penser et j'attends l'été avec une envie qui devient un peu plus délirante chaque jour mais ça sera le moment pour faire table rase et recommencer à zéro. J'ai peur et quand j'ai eu ma mère ce soir au téléphone, j'ai pas pu m'empêcher de m'effondrer en larmes. Je me suis alors senti seul. Alors, à cet instant-là, je me suis dit que je m'abandonne... à quoi, je ne sais pas ! pour qui ? pour quoi ?


Mais voilà... Je m'eveille. Il semblerait que.

La vie ne soit pas une série tv.

Comme si ma vie ne pouvait être résumée.

J'ai perdu mon rêve, celui d'écriture et de litterature.

J'ai perdu mon amour.

J'ai perdu ma famille et il m'arrive de tout faire pour perdre mes amis.

Je fonce droit dans le mur, la tête la première qui espère tout détruire, et se briser en fumée.

La mise en abîme est si loin d'être terminée.

Cette année avait si bien commencé et je ne peux dire ce qui a cloché.

Surement la mort qui se mèle à la vie, le passé au présent, le présent au futur.

L'avenir doit être derriere ce mur, seulement je crois que je prefere encore rester couché, enfumé, imbibé et les oublier.

Je suis seul et c'est la plus douloureuse certitude qu'il me reste, car les autres se sont barrés, ont été expulsés, comme si de rien était.

Je suis seul avec mes rêves et mon angoisse de ne pas les vivre.

Maintenant, je dois jouer le jeu, continuer coûte que coûte mais je ne comprends pas pourquoi j'en pleure déjà.

Je suis seul face à mes peurs, face à mes rêves et ils ne me regardent pas.

Je suis las, seul mais pas tout à fait parfois.

A croire que j'oublie l'essentiel de ce qui fait mon sourire, que j'oublie qu'ils sont là.

Je dois être comme Remi ou quelques autres comme celui là.

Je suis là et je sais que ça ne va pas, mais eux aussi, ils sont là.

"Aux petits bonheurs et à la grande vadrouille!".

Pour toujours ou au moins un bout de vie.

Je m'eveille, contemple les erreurs passées et pleure. Je m'éveille et rêve. Je m'éveille.

Aucun commentaire: