05 juillet 2006

Ne laissez pas tomber votre nation...


Vous n'êtes jamais seuls
Vous savez ce qu'il faut faire
Ne laissez pas tomber votre nation
La disco a besoin de vous

Billet d'humeur politique...
La France s'impatiente... Que fait-il ? Les contours du paysage politique émergent lentement des brumes qui masquent l'horizon 2007. Le premier visage que l'on distingue est celui d'une petite employée de banque, une militante d'avant-garde, Arlette, elle qui a mené de grands combats pour défendre les emplois de guichetiers des banques quand le grand capital prétendait installer des machines électroniques. On peut saluer la ténacité d'Arlette : avec ses camarades de Lutte Ouvrière, elle n'a eu de cesse de défendre toutes les professions qui ont finalement disparu. Elle est donc la représente légitime des travailleurs. C'est un peu comme Jean-Marie Le Pen, de nouveau candidat-surprise. Dans les années 1950, n'était-il pas devenu député sur une liste bien décidée à sauver les petits commerçants et artisans, dont il ne reste pratiquement rien. Le Pen a connu les colonies, le président René Coty et la messe en latin. Des candidats comme ça, c'est rassurant. Au moins, on les connaît. Donc ils seront là, en 2007, comme en 1957. C'est un peu comme si Renault relançait la Dauphine, il y aurait certainement des amateurs. Heureusement, il y a des modèles plus récents. Jacques Chirac est apparu un peu plus tard. Depuis douze ans, il rumine la trahison de son ami de trente ans, Edouard Balladur. Pour ne pas laisser la place à un balladurien, il est encore là, peut-être prêt à solliciter un nouveau mandat. C'est une certaine idée de la France.
Lionel Jospin revient ! Pour la clarté des débats, il entend promouvoir des idées vraiment socialistes, pas comme son programme de la précédente, dont il disait qu'il ne l'était pas. Tout est fait pour que la présidentielle de 2007 ne mène pas le pays à l'aventure. Que des têtes connues ! Une femme et des hommes dont nul ne peut ignorer les échecs. Tout le monde les identifie, au seul énoncé des prénoms. Arlette, Jean-Marie, Jacques, Lionel... mais il en manque un ! Que fait-il ? Pourquoi ne dit-il rien ? Il y a déjà tant de candidats que nous voudrions revoir et qui ne sont pas là ! Nous devons, hélas, survivre sans Jean Lecanuet, incarnation de la jeunesse, et sans Alain Poher, candidat de rupture. Nous ne parvenons plus à distinguer un blanc bonnet d'un bonnet blanc, depuis que Jacques Duclos nous a quittés. Georges Marchais ne lance plus de mise en garde contre l'Europe allemande, qu'il connaissait si bien. Nous ne pouvons même plus voter Mitterrand, faute de mieux. Il n'est pas certain que Brice Lalonde et Antoine Waechter soient encore de ce monde. Ils ne donnent plus de nouvelles. Ni d'ailleurs Pierre Boussel, dit Lambert, et Daniel Gluckstein du Parti (trotskiste) des travailleurs. Et nous avons perdu Balladur et Rocard, Barre et Delors... Inconsolables de toutes ces disparitions, nous devons en appeler au seul spécimen vivant de l'espèce des anciens présidents de la République.
Il ne peut plus se terrer, ruminer ses défaites d'Auvergne et pleurer sur son traité constitutionnel européen refusé au référendum. Il doit revenir. Les électeurs l'attendent avec impatience. Comment Valéry Giscard d'Estaing pourrait-il manque le rendez-vous avec Arlette, Jean-Marie, Jacques et Lionel ? Dans ce paysage-là, il est indispensable. VGE demeure le plus jeune président de la Ve République. C'était à l'époque de la jeunesse des volcans d'Auvergne, mais si la pub dit vrai, c'est en vieillissant qu'ils ont inventé l'eau fraîche, les volcans. Giscard, ce serait donc rafraichissant. Face aux quatres candidats à peu près déclarés, il aurait toutes ses chances...

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